Samedi 30 septembre 2017
à 20 h
DUI MA ?
Un film de FRANÇOIS DAIREAUX
PROJECTION EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
suivie d’un
ÉCHANGE AVEC LUCIE LESZEZ.
entrée libre
Espace En Cours, 56 rue de la Réunion, 75020 Paris
Film couleur, sonore, sans dialogue, 58 min
Réalisation : François Daireaux
Montage : François Daireaux
Son : Suzanne Durand – François Daireaux
Production : Spectre Productions
Producteur: Olivier Marboeuf
Diffusion : Phantom
Récit halluciné des mutations violentes de la Chine d’aujourd’hui, écrit à main levée, dans un style visuel où une apparition chasse l’autre. Dans cette vaste chorégraphie sociale rien ne s’installe que le sentiment d’un tremblement. Des paysages se consument, des villes apparaissent et au milieu le ballet fruste des hommes qui cherchent leur place dans un monde trop grand.
» Cinéaste – chasseur-cueilleur, j’ai collecté pendant de nombreux mois de traversée de ce vaste continent d’innombrables fragments qui se sont imposés à moi dans la soudaineté comme les éclairs d’une révélation. La marche étant cet espace-temps nécessaire. »
» Il faut se réapproprier la valeur positive de l’anecdote. Actuellement, une grande partie de mon travail, et même peut-être la totalité, passe par le « micro-récit », ce qui pourrait rejoindre cette notion d’anecdote. Tout ça pour dire que le terme de « micro-récit » me semble être le terme adéquat pour définir mon travail actuel. On a parlé beaucoup de fragments et du fait que mon travail pouvait être considéré comme une association voire une juxtaposition de fragments, jusqu’à présent. Mais il est beaucoup plus juste de dire que se construit une histoire à partir de ces micro–récits. «
François DAIREAUX :
Prendre la décision de partir et aller voir ailleurs s’il n’y est pas : c’est le choix de l’artiste François Daireaux qui n’a de cesse de prendre le pouls du monde, ses battements, pressions et pulsations, ses cadences, ses arythmies, ses moments de pause, ses silences et ses vacarmes. A la recherche de points de contact possibles, en quête de sons, d’images animées et d’images fixes mémorisés grâce à ses appareils d’enregistrement embarqués, caméra numérique, appareil photo argentique et enregistreur sonore, François Daireaux va à la rencontre d’endroits particuliers du monde et ses pas le portent là où l’homme vit et travaille. Hors des cartographies touristiques et de toute forme d’exotisme, voilà près de vingt-cinq ans qu’il part seul dans des pays qu’il ne connaît pas pour en tirer des expériences. Il compose ainsi le vocabulaire de son œuvre qu’on peut aborder comme un espace étendu de la sculpture – y compris dans sa manière de construire ses images photographiques et ses films. Il travaille comme un glaneur, de formes, de situations, d’images dans un exercice pugnace et solitaire du regard. Il creuse et sculpte les couches du réel, obsédé par le geste et les transformations qu’il opère tant dans la matière que dans l’espace social. Ces dernières années, le travail photographique et filmique de l’artiste s’est intensifié pour affirmer une œuvre visuelle dont on saisit aujourd’hui les contours et les engagements, tant dans le questionnement de l’aliénation des corps que dans une approche sensible de l’entropie urbaine des pays émergents.