BRAQUAGE
AMÉNAGEMENTS EXPÉRIMENTAUX
Programmation de films, ateliers,
débats, performances, spectacles…
présente
Le cinéaste Roger Beebe, initiateur de FLEX en Floride, nous invite à découvrir quelques films expérimentaux présentés lors des dernières éditions du festival.
Au programme :
Mike Stoltz, With Pluses and Minuses, 2013, 16mm // 5′
« Ce matin, la fenêtre a explosé sa vitre sur mon visage. Un vrai matin avec ses ‘plus’ et ses ‘moins’ (mes symboles de la vérité). » (M. Stoltz). Dans ce film en 16mm, un mur se transforme en fenêtre donnant sur un paysage tourbillonnant.
Paul Clipson, Light from the Mesa, 2010, S8 // 7′
« Un collage mêlant feuillages, arbres et soleil : du vert, du gris, du rouge et du doré qui serpentent, tournent et éclatent, accompagnés par la densité de la guitare fusion de Barn Owl. Filmé à Rotterdam, San Francisco et Orlando. » (P. Clipson)
Adèle Horn, Quiero ver, 2008, vidéo // 6′
Tous les 13 de chaque mois, des centaines de personnes se réunissent dans un endroit précis du désert des Mojaves pour assister à l’apparition de la Vierge Marie. Elles placent leur polaroïd, leur portable et leur caméra sous le soleil et confrontent leurs impressions face aux images obtenues. Ce film témoigne de l’énergie créative émanant de cet événement populaire et spirituel.
Lauren Cook, Altitude Zero, 2004, 16mm // 5′
Avec ses opérations de dissection et reconstruction de l’œuvre filmique, Altitude Zero se compose à la manière d’un palimpseste de la représentation cinématographique.
Hope Tucker, A Handful of Dust, 2013, vidéo // 9′
(Viens t’abriter à l’ombre de ce rocher rouge)
Et je te montrerai quelques chose qui n’est
Ni ton ombre au matin marchant derrière toi.
Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre;
Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière.
(T. S. Elliot, La Terre vaine)
Directeur de Obituary Project (une collection de films ethnographiques qui transforment le quotidien en forme narrative), Hope Tucker met en avant la mutation de lieux, de gens, de communautés, de rituels, de signes culturels et de coutumes.
Ben Russell, River Rites, 2011, 16mm en vidéo // 11’
Un étonnant petit essai documentaire, dont le mystère et la beauté reposent sur une simple astuce cinématographique. Une rivière, quelque part au Surinam, lieu de prédilection du réalisateur Ben Russell : des enfants et de jeunes adultes s’ébattent au bord de l’eau. De cette scène qui relève presque du mythe, le cinéaste fait une danse, où la délicatesse des gestes humains devient mouvement et rythme purs. (senscritique)
Jodie Mack, Special Offer Inside, 2010, 16mm // 4’
Une grande quantité d’enveloppes de sécurité envoûte l’écran.
Jesse McLean, Somewhere Only we Know, 2009, vidéo // 5’
Que révèle un visage ? Suspendues entre calme et effondrement, des personnes attendent le destin anxieusement.
Tour à tour excitants, emplis de suspens, tristes, comiques, fâchés, engourdis et effrayants, les vidéos de McLean révèlent nos sensations quand l’on observe la sensation de l’autre, ainsi que notre désir de nous identifier à quelque chose plus grand que notre personne. L’artiste infuse un mystère étrange et parfois bouleversant dans des images et des sons familiers. Ses créations proposent un reflet fragmenté mais optimiste de la société américaine, un portrait d’une culture qui carbure au privilège, au spectacle, à la religion, au star-system et à la guerre. (Sawvideo)
Scott Stark, The Realist, 2013, vidéo // 36’
Mélodrame expérimental et abstrait, The Realist est une « histoire d’amour vouée à l’échec », conçue avec des photographies clignotantes, peuplées de mannequins de grands magasins.
20h30 // 6 euros